Bonjour,
J’ai écouté le 7-9 ce vendredi 28 juin. J’ai entendu une information sur un système de refroidissement à Saclay et j’ai entendu l’entretien avec Pascal Canfin.

Merci pour ces informations reçues m’ont interpellé. En effet Pascal Canfin a mis en avant les mesures qui seraient prises pour lutter contre les logements très mal isolés, les transports les plus polluants. Mais il ne s’est pas inquiété de l’essor croissant de mobilité dans ce pays, mobilité qui a pour tendance de renforcer la concentration dans les métropoles. Comme bien des hommes politiques, j’imagine qu’il se félicite des efforts d’amélioration de la mobilité tels le projet du grand Paris.

Malheureusement, je ne pense pas qu’il faille améliorer sans cesse la mobilité des gens et des marchandises. Car cela est très coûteux en infrastructures dont la construction et l’utilisation sont extrêmement énergivores même pour le seul transport public. De plus le temps de transport, est une perte de temps considérable pour tous. Enfin, la présence de ces moyens plus denses dans et vers les métropoles a tendance à concentrer la population dans celles-ci ; est-ce bien raisonnable en termes de résilience au réchauffement climatique ?
Au contraire, je pense qu’il faut s’attacher à réduire le besoin de mobilité, à commencer par celui des gens. En d’autres termes il faut s’attaquer aux causes et non à leurs effets.
Si les gens trouvent emplois, écoles, petits commerces, loisirs, etc … à proximité de leur domicile, ils n’ont plus besoin de se transporter loin de chez eux chaque jour.

Evidemment, l’urbanisation actuelle constituée de zones spécialisées de résidence, de commerce, d’emploi, d’agriculture, etc … génère automatiquement un besoin de mobilité fort. Pour réduire celui-ci, il faut donc « dé-spécialiser » toutes ces zones, revoir complètement notre modèle de société. Une vision qui semble échapper à la plupart des décideurs de ce pays et même du monde.

C’est pourtant possible ! En effet dans un premier temps on peut dé-spécialiser chaque zone en y apportant autre chose. Par exemple, créer un peu d’emploi du type artisanat dans une zone résidentielle. A l’inverse, réduire une surface commerciale en y implantant des logements. On peut également inciter employés et employeurs à échanger de façon à réduire la distance domicile-emploi. Bien d’autres mesures sont possibles dès lors qu’on est convaincu que la réduction du besoin de mobilité est la bonne action de lutte contre la gabegie énergivore et d’amélioration du bien être de tous.

Dernière remarque concernant une technologie de refroidissement moins énergivore mise en pratique sur le plateau de Saclay : certes, cette technologie est intéressante mais n’avons nous pas occulté le fait que concentrer et construire du neuf sur ce plateau est particulièrement énergivore ?
J’aimerais que l’information diffusée par France Inter soit plus critique et impartiale sur le sujet énergie.

Cordialement