Les animateurs ont la raquette lente...

Ils ont laissé leur invité (François Damiens) de ce soir proférer des propos très équivoques....Sans réagir efficacement et fermement

Peut-être sont-ils tombés dans la sidération ? Mais les pirouettes humoristiques ne suffisent pas en ces temps troublés. C'est inadmissible de laisser dire sur cette antenne de France Culture des choses tendancieuses à connotation antisémite.

MERCI de vous faire mon porte-parole.

Aviva COHEN

La Médiatrice Radio France vous répond
08/03/2016 - 19:20

Martin
Quenehen vous répond

 

Madame,
Monsieur,

 

Suite
à vos messages concernant l’émission du 8 mars, permettez-moi de vous répondre,
au sujet de François Damiens quand il a évoqué le prochain film d’Yvan Attal
dans lequel il joue. Un film qu’il dit d’abord plein de dérision. C’est bien,
je crois, le propos d’Yvan Attal pour mieux mettre sous nos yeux la réalité de
la (re)montée spectaculaire et très alarmante de l’antisémitisme. Damiens dit
encore : les Juifs ont du mal à vivre avec leur passé. C’est un fait : comment
vivre sereinement après la Shoah ? Cette souffrance a été abordée de nombreuses
fois, notamment au cinéma et parfois sous l’angle de la comédie comme chez
Woody Allen ou dans Un monde sans pitié, où Yvan Attal, déjà, se débattait avec
ce passé juif que beaucoup portent en eux. Enfin Damiens dit camper un
personnage roux qu’on persécute et qui manifeste. Il s’agit encore ce me semble
d’une description du scénario d’Attal qui vise précisément à prendre à revers
les clichés antisémites sur le prétendu "monopole de la souffrance"
et la concurrence des victimes qu’agitent les antisémites. Je crois fermement
que François Damiens était hier soir dans la description de ce film et de son
scénario et pas dans l’affirmation d’un jugement personnel. 

Peut-être
aurions nous dû rappeler plus clairement à l’antenne la teneur très fortement
et volontairement ironique du film d’Yvan Attal (cf. son titre "Heureux en
France" qui rappelle la période lumineuse de l’émancipation des Juifs mais
qui souligne aussi et surtout les violences qu’ils subissent aujourd’hui), un
film qui a le mérite de nommer ce qu’en France on a trop tendance à taire dans
l’espoir que cela pourrait éteindre la haine. 

Sachez
enfin que Ping Pong est et restera très attentif à ne jamais laisser passer des
propos ou des idées antisémites, qui aujourd’hui trouvent parfois
malheureusement un écho dans les médias. 

Bien
à vous,

Martin
Quenehen