Monsieur Denaes,
bonjour.

Ce matin ven-14 oct-2016, à 08h54, Matthieu Conquet, a encore utilisé l'expression "...mais pas que." à la place de .

J'adore les chroniques de Monsieur Conquet, mais pourriez-vous l'encourager à retirer cette expression de son vocabulaire, et lui demander de me répondre en s'engageant à le faire?

Vous qui centralisez toutes les requêtes, il vous semblera peut-être utile de faire suivre la recommandation à l'ensemble de vos collègues de France-Culture, ou Radio-France.

D'ailleurs, tenez-vous un recueil de recommandations destiné à l'ensemble de vos collègues? Une sorte de charte de l'utilisation correcte de la langue française?
Est-il disponible en ligne?

Avec mes remerciements.

Mes sources:
===========

"Que peut être un élément de la locution restrictive ne que et il est alors synonyme de « seulement » : Il n’est pas que bête, il est méchant aussi. Mais contrairement à « seulement » ou « uniquement », on ne peut l’employer en fin de phrase avec un verbe à la forme affirmative. Si l’on peut en effet dire, et écrire, Il est charmant, mais pas uniquement, on se rappellera que la forme il est charmant, mais pas que est une grave incorrection qu’il convient de proscrire."

https://www.academie-francaise.fr/pas-que-au-sens-de-pas-seulement-pas-uniquement

La Médiatrice Radio France vous répond
24/10/2016 - 16:50

Voici la réponse de Matthieu Conquet :

Cher auditeur,

merci de votre écoute attentive et critique. Il m’est arrivé en effet d’employer l’expression « mais pas que », à proscrire comme vous me le rappelez. Pourquoi ai-je dit »mais pas que » ? Sans doute par capillarité, par mode, par jeu. On fait à l’oral -et donc à la radio- des choses que l’on n’oserait pas écrire. Et si j’essaierai, puisque vous me faites entendre raison, de ne plus utiliser cette expression incorrecte, je ne puis m’engager à parler un français infaillible aux règles de l’Académie, comme je ne signerai jamais une charte du bon usage de notre langue à l’antenne.

J’ai moi-même eu quelques chevaux de bataille par exemple contre l’emploi souvent injustifié du subjonctif suivant « après que ». Mais il faut se résoudre à ne pas toujours entendre ce que l’on attend, et la critique est toujours mieux percue si elle n’est pas seulement formelle ; aussi généralement j’ajoutais en rappelant la règle ( l’indicatif nécessaire si l’action décrite par « après que » a bien eu lieu) une réponse au contenu du propos.

Il est toujours intéressant (et même nécessaire) pour nous qui sommes au micro de recevoir les impressions des auditeurs sur nos émissions. Dommage que ce soit généralement des critiques formelles, négatives et rarement une impression sur le fond.

soyez assuré(e), madame, monsieur, de toute ma considération.

Matthieu Conquet