Bonjour,
Ce matin vers 8:40 sur france-info vous interviewez une religieuse qui a été prise en otage à St-Etienne de Rouvray et a assisté à l'assasinat du Père Jaques Hamel. Témoignage poignant et belle élévation de pensée (n.b. je suis a minima agnostique), mais tel n'est pas mon propos.
Ce qui m'a profondément choqué c'est que vous interviewez immédiatement après une psy (?) qui nous dit en gros que la soeur que nous venons d'entendre est encore sous le choc, puisqu'elle s'exprime de telle ou telle façon, etc. En gros, la madame-je-sais-tout-ce-qu'il-y-a-dans-votre-tête déforme, rend illisible, voire suspect, le témoignage que nous venons d'entendre. C'est pour moi un traitement dégradant que votre équipe journalistique a fait subir à la victime de l'attentat de St Etienne du Rouvray. Aimeriez vous qu'un psy (que les américains appellent avec quelque justesse "shrinks") vienne discourir sur ce que vous venez de dire quand vous vous exprimez sur france-info?
Par ailleurs j'ai noté que la journaliste n'a pas pu s'empécher de donner les noms et prénoms d'un des terroristes. On vous a pourtant assez demandé de ne pas les glorifier en donnant leur noms!
Bien cordialement
Gilles Duvert

La Médiatrice Radio France vous répond
30/09/2016 - 12:42

La « psy » qui était interviewée à la suite de la religieuse n’a fait qu’expliquer les traumatismes vécus et ressentis par les victimes du terrorisme en s’appuyant sur le témoignage diffusé. Je ne vois pas en quoi c’était dégradant; pour ma part, j’ai trouvé que c’était explicatif et humain. Mais chacun peut avoir sa propre interprétation.

Concernant les noms des terroristes, comme je l’ai déjà écrit (https://mediateur.radiofrance.com/infos/faut-cacher-lidentite-terroristes/)   , nous ne les anonymiserons pas. Cacher leur nom reviendrait à nier leur existence, à nier l’horreur. De plus ce serait un acte de censure, dont les adeptes de la théorie du complot se régaleraient avec leur éternel « on nous cache tout ». Il n’est pas question de glorifier les terroristes, mais simplement d’informer.

Faut-il « cacher » l’identité des terroristes ?