Monsieur,

"Il n'y a pas que des femmes victimes, il y a aussi des femmes fortes", vous avez dit ce matin...

Mais Monsieur, on peut être une femme victime tout en étant une femme forte... Les deux ne sont pas incompatibles...

Les femmes victimes ne sont pas des femmes faibles ou non fortes.
Les femmes victimes sont des femmes affaiblies (plus ou moins longtemps) par des blessures (plus ou moins graves) causées par des d'agressions perpétrées sur leur personne...

Et une femme affaiblie ne pourrait être considérée comme un être intrinsèquement faible ou non fort.

Dit-on d'un homme blessé après avoir subi une agression que c'est un homme faible ou non fort? Non.
Dit-on : "Il n'y a pas que des hommes victimes, il y a aussi des hommes forts"? Non.

A noter que les femmes considérées comme "fortes", sont, autant que les femmes considérées comme "faibles" (j’aimerais d'ailleurs connaitre le sens que vous prêtez à ces 2 qualificatifs) objets de violences volontaires causant chez elles blessures et affaiblissements...

Les faibles ou non-forts, monsieur, ne sont jamais les hommes ou femmes blessés par des actes de violence, utilisés comme instrument d'asservissement et de domination, mais toujours, ceux qui usent de ce procédé pour tenter et arriver (enfin peut-être) à se sentir être de pouvoir.

Monsieur, les mots ont un sens. Il est important de pas l'oublier pour ne pas servir le jeu pervers des dominations (surtout en cette période)...

Merci...

Une fillette, une adolescente et une femme, forte, affaiblie, mais qui n'a jamais été, n'est pas, et ne sera jamais un être faible ou non-fort. Car, humaine, je suis intrinsèquement "être de pouvoir".