A propose du débat dans Répliques le 10/02/2018

"Tu as des gros seins je vais te faire jouir toute la nuit".
Je suis révoltée d'entendre sur France-Culture que ce type de remarques sont censées être acceptées par les femmes car après tout "il ne s'agit pas d'un viol".

Et on l'oppose à l'hypothétique : "Tu as un beau cul, je vais te sucer toute la nuit" :

La grande différence est que la première situation arrive à la grande majorité de femmes et que la deuxième n'arrive quasiment jamais.

La deuxième différence est que la première arrive aux femmes, sans distinction liée à la personne, mais juste parce que c'est une femme et qu'elle est par essence objet de consommation et d'appréciation.
L'essentialisation de l'homme par les femmes à son seul sexe est exceptionnel. Je n'en dirais sans doute pas autant de l'essentialisation de l'homme par l'homme.

Et il y a effectivement un sujet hors du viol, il y a un sujet sur le fait que les femmes sont essentialisées à leur sexe/genre, dans la rue, au travail à la maison etc.

L'exposition sur les réseaux sociaux n'est probablement pas la meilleure solution et ne correspond pas à ce que la plupart des femmes souhaitent. Il faudrait peut-être se demander pourquoi le ras-le-bol prend cette forme avec le risque de décrédibilisation comme on le voit à l’œuvre dans l'émission Répliques.

Peut-être parce que de souligner ces évènements, cette inégalité, cette essentialisation, dans la vie quotidienne et pour l'ensemble des pans de la vie, ne rencontre que résignation de la part des femmes et déni ou minimisation de la part des hommes, aucun n'étant bien évidemment concerné. Parce qu'il y a un tel déni de ce qu'une femme doit accepter de réduction à une partie d'elle-même, des dénonciations finissent sur les réseaux sociaux.

Les propos et les positions tenus dans cette émission au nom du débat ne m'auraient pas gênée, si M. Finkelkraut n'avait pas lui même pris parti et donc validé l'une des positions du débat sur l'autre.