Madame,
S'appeler Radio France et être la radio la plus écoutée de France, cela donne des devoirs, aussi bien sur la forme que sur le fonds.
Sur le fond, les infos de Radio France sont à la fois rapides et fiables et les débats sont de qualité.
Sur la forme, les journalistes d'antenne devraient s'attacher à parler un français de qualité . Autant je suis tolérant sur les fautes de liaison ou d'accord qui peuvent échapper dans une intervention spontanée, autant je suis intraitable sur les grossièretés et vulgarités de comique troupier dont les prétendus humoristes truffent leurs propos et plus encore sur l'introduction volontaire de mots ou expressions impropres.
Ainsi , hier, un journaliste emploie le mot "épicentre"qui ne s'emploie qu'en sismologie pour designer le foyer de la maladie SRAS;
Ainsi l'expression de marine à voile "vent debout" , qui ne s'emploie qu'en mode absolu, a fait florès chez vos journalistes qui y rajoutent "... contre...".
A mon sens l'ambition d'un journaliste d'antenne doit être de promouvoir et propager un français de qualité, (voire de référence les français écoutant plus la radio qu'ils ne lisent) et non pas de chercher à se singulariser en en utilisant mal à propos des mots dont ils n ont pas pris la peine de vérifier le sens.
Mon professeur de français (classe de 5° en 1959) nous disait: "Quand on ne peut pas se distinguer on se singularise".
Je vous remercie de m'avoir prêté votre attention.
Salutations distinguées