Bonsoir,
J'ai été atterrée par la chanson de Frédéric Fromet "A la Reina d'Istanbul" diffusée hier 6 janvier. Si j'ai bien compris, M. Fromet souhaitait souligner que les victimes de l'attentat en Turquie suscitait moins d'émoi en France que celles de Nice ou de Berlin. Pour ce faire, il se permettait de rire de tous ces attentats.
Je suis sincèrement choquée que la radio publique permette un tel irrespect de faits si graves. L'humour doit avoir des limites. France Inter est-elle incapable d'en mettre à ces intervenants?
Merci d'avance pour votre réponse,

La Médiatrice Radio France vous répond
10/01/2017 - 9:57

Voici la réponse de Laurence Bloch, directrice de France Inter

« Chère madame,

Je prends connaissance de votre courriel et de vos protestations concernant la chanson écrite et interprétée par l’un des humoristes chansonniers de France Inter , chanson dont vous considérez qu’elle est irrespectueuse envers les victimes des attentats , leurs familles et la nation turque toute entière.

Je suis vraiment désolée que ce soit cette interprétation au premier degré qui ait retenue votre attention et je comprends qu’elle vous choque mais les ressorts de l’humour en France et sur France Inter notamment sont en apparence de retenir les arguments les plus choquants , en l’occurrence la distance que nous aurions avec le peuple turc qui nous autoriserait l’indifférence  , pour mieux dénoncer le scandale de ce raisonnement et de cette attitude et appeler les citoyens et dirigeants européens à manifester une solidarité et une compassion fraternelles à l’égard de toutes les victimes .

C’est ce que nous appelons l’humour noir et nous l’avons beaucoup pratiqué sur cette antenne lorsque nous même avons été frappés par l’horreur.

Soyez sûr qu’il n’y a ni mépris , ni moquerie mais au contraire l’envie de réveiller les consciences ,avec humour , distance et courage car il en faut pour résister à ce que le terrorisme cherche à faire taire.

J’espère vous avoir convaincus de notre bonne foi et vous adresse au nom de tout France Inter nos salutations les plus fraternelles.

Laurence Bloch »