Ne pas aimer la corrida est un droit. Se réjouir, sur une antenne du service public, de la mort d'un torero dans l'arène est une forme de terrorisme intellectuel. Je ne pensais pas que France Inter pouvait se prêter à pareille manifestation de bêtise et de vulgarité, de mépris pour une culture commune à des millions de personnes dans le monde. Déception et colère.

La Médiatrice Radio France vous répond
26/06/2017 - 17:30

Voici la réponse de Laurence Bloch, la directrice de France Inter

Madame, Monsieur,

J’ai pris connaissance du courriel dans lequel vous vous indignez de la chanson de Frédéric Fromet sur la mort du toréro Iván Fandiño.

Je comprends tout à fait l’émotion qu’elle a pu susciter et je voudrais vous assurer qu’il ne s’agit pas dans cette chronique de se réjouir de la mort d’un homme.

En effet cette chronique s’intègre dans une émission satirique dont l’humour noir est le ressort principal. Elle est par nature caricaturale, parodique, outrancière et c’est la loi du genre.

Cette liberté de ton est une protection traditionnellement offerte à l’expression humoristique.

Dans sa chanson Frédéric Fromet prend en effet clairement le parti des antis corridas mais le caractère clivant de son propos reflète aussi la fracture immense au sein de la société

française que provoque la tauromachie.

Par ailleurs je tiens à contester qu’il y ait eu un quelconque appel à la violence ou à la discrimination en la circonstance, précisément en raison du caractère dénué de sérieux de cette « chanson ».

Par ce courriel je voudrais aussi exprimer toute ma compassion à l’égard de la famille d’Iván Fandiño, sa femme, son fils, ses parents.

Laurence Bloch.

Directrice de France Inter