Cher médiateur, voici une réaction un peu à chaud, un peu exaspérée :

Ce matin, la présidente de l'UNL était interviewée à 07:50 par Nicolas Teillard : à son langage, elle ne peut être lycéenne, où alors les lycéens ont tous fait l'ENA et n'ont plus se soucier du chômage, loi travail ou pas. En dehors de deux petits accrocs en récitant son texte avec une diction parfaite (qui pourrait renvoyer Manuel Valls chez son orthophoniste), le texte ne peut-être celui d'une lycéenne non préparée aux questions du journaliste... Alors n'a t elle pas récité sa poésie signée "gauche de la gauche" (syndicaliste ou socialiste) et ne participe-t-on pas à travers cette interview visiblement préparée, à l'instrumentalisation de la jeunesse dans un mouvement dont l'étendue et l'adhésion de la jeunesse restent discutés ?

Les "informés de France Info" hier suggéraient déjà un peu que les jeunes, une fois de plus était peu pou prou, récupérés et instrumentalisés par les syndicats et "la gauche de la gauche". Mais les jeunes ne font ils pas la preuve dans ce type d'interview, de ce phénomène ?

Peut être serait il préférable d'interroger plus spontanément des lycéens dont l'élocution se situe dans la moyenne nationale des oraux du bac de français ? Et qui donne la parole aux lycéens des lycées non fermés, non grévistes ?

Enfin, petite remarque sur la langue française, récurrente :

- Un millier de participant sont descendus dans la rue => faux. Un millier de participant est descendu dans la rue => juste. Même s'il y a plusieurs participants, le sujet auquel doit s'accorder le verbe est au singulier. Cette erreur est quasi quotidienne chez vos journalistes. Le niveau de français est en général impeccable par ailleurs.

Vous remerciant toujours pour le traitement par France info de l'actualité,

La Médiatrice Radio France vous répond
01/04/2016 - 5:23

Je ne sais que vous répondre à propos de l’élocution de la présidente de l’UNL, si ce n’est que je constate, moi aussi, que le niveau d’expression orale des jeunes est d’une manière générale bien supérieur à ce qu’il était il y a plusieurs années. Lorsque j’étais – il y a un certain temps – jeune reporteur, les interviews de jeunes étaient souvent difficiles, car elles nécessitaient un gros travail de montage pour les rendre compréhensibles et intelligibles. Désormais, la plupart des jeunes, même dans la vie courante, s’exprime d’une manière fluide et raisonnée. 

Quant à votre remarque sur "un millier", je suis désolé de vous dire que c’est vous qui êtes dans le faux. Un millier, comme une centaine ou la plupart, est suivi du pluriel. Cela s’appelle une syllepse (le sens réel l’emporte sur la règle grammaticale).