Madame,
je suis médecin réanimateur et coordinateur des prélèvements d'organes et de tissus à l'hôpital de Vannes dans le Morbihan.
Dans le cadre de l'attentat de Strasbourg, les journalistes de radio-France évoque le bilan des morts et des blessés de cette manière "3 morts et 13 blessés dont 1 en mort encéphalique".
Le bilan précis devrait être le suivant "4 morts dont 1 en mort encéphalique et 13 blessés".
En effet, il existe en France deux diagnostic de la mort, celle par arrêt circulatoire et celle par mort encéphalique.
La formulation des journalistes entretient une ambiguïté sur le diagnostic de la mort encéphalique qui pourrait être dommageable dans notre pratique médicale quand nous devons faire comprendre aux proches d'un patient qui est en mort encéphalique que ce dernier est mort et que cet état permet la réalisation d'un prélèvement d'organes. Il est d'ailleurs fort probable que les médecins en charge du patient strasbourgeois aient engagé la démarche auprès des proches.
Je vous remercie de l'attention que vous porterez à ce message.
Bien cordialement,