Bonjour,
Je reviens sur la suppression arbitraire de l'émission de Philipe Meyer 'L'esprit public' en vous demandant simplement d'écouter l'émission de Dimanche dernier, 11 juin qui ne traitait pas de politique nationale à laquelle participaient outre l'animateur.
François Bujon de l'Estang : Ambassadeur de France
Béatrice Giblin : Géographe, professeur à l'Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8), et directrice de la revue Hérodote
Sylvie Kauffmann : Directrice éditoriale au journal Le Monde
Thierry Pech : directeur général de la fondation Terra Nova
Diversité, qualité des interventions, clarté des propos et introductions, hauteur des discussions, humour, habileté de l'animateur, ne peuvent vous échapper. Quelles justifications peut donner France culture pour supprimer une telle émission, certainement la meilleure émission politique de la chaîne?
La direction peut-elle ignorer une pétition de quelque 2000 signatures?
Devrons nous utiliser d'autres moyens de pression, boycott? manifestation?
N'est-il pas scandaleux que Radio France décide sans que les auditeurs soient de près ou de loin consultés.
Pour une chaîne privée l'audience est primordiale. France culture s'en moque, c'est l'arbitraire qui règne.
Je souhaite avoir une réponse à ce message.
Avec mes remerciements anticipés
Un auditeur jusqu'alors fidèle: Jacques Talandier

La Médiatrice Radio France vous répond
14/06/2017 - 12:23

Comme nous l’avons déjà expliqué plusieurs fois, il ne s’agit pas d’une « suppression arbitraire », puisque, depuis deux ans, Philippe Meyer était en discussion avec la DRH pour un arrêt prévu à la fin de cette saison. Cette discussion étant « privée » (comme pour n’importe quel salarié), nous ne pouvons en faire état. Nous avons déjà également expliqué qu’une émission sera maintenue dans le même esprit. Pourquoi systématiquement refuser le renouvellement d’une émission? Cela se produit en permanence dans tous les médias. Contrairement à ce que vous dites, l’audience, sans être primordiale pour France Culture, est tout de même importante. Il est, par exemple, très satisfaisant et encourageant de constater que les audiences de France Culture progressent. Une radio sans auditeurs ou à l’audience trop faible serait vouée très logiquement à mourir. C’est le rôle de sa direction d’innover, de renouveler pour répondre au mieux aux attentes et aux besoins des auditeurs, en essayant de gagner de nouveaux auditoires. C’est le cas pour France Culture qui attire désormais un public plus jeune.

Enfin, il n’est pas scandaleux de décider des programmes d’une radio sans consulter directement ses auditeurs, si ce n’est au travers d’études menées ponctuellement. Le médiateur se charge évidemment de faire part des remarques des auditeurs qui peuvent être prises en compte. Mais concernant les programmes, chacun réagit différemment; à propos de « L’Esprit public », j’ai reçu quelques centaines de messages de soutien en faveur de l’émission, mais également des messages contestant « des « débats » qui n’en sont pas », « des invités toujours tous d’accord entre eux », « des avis allant toujours dans le même sens », etc. C’est le rôle d’une direction d’antenne de sentir les évolutions à apporter et d’y répondre. Et il sera toujours malheureusement impossible de satisfaire tout le monde.