Chère Fabienne Sintes,
Nous vous écoutons chaque soir, plus qu'admiratifs. Votre tact, votre savoir-faire, votre écoute, votre politesse nous comblent. Et votre humanité que j'apprécie depuis longtemps...Sans parler de vos cavales avec votre gros cube!

Si je vous écris ce soir, c'est parce que le téléphone sonne était passionnant, riche en émotion et en infos, un bel édifice et un bel équilibre entre vos deux rescapés et vos deux intervenants. C'est d'autant plus fort que nous n'avions pas encore entendu des témoignages aussi précis, aussi forts. Ce dialogue entre cette patiente sur son lit et les trois médecins qui sont à son chevet restera dans la mémoire de F.Inter et de Radio France. Un mot enfin pour vous et pour ma complice de jadis, Laurence Bloch: si vous avez ce soir et bien d'autres soir au coeur de cette catastrophe - quel autre mot conviendrait? - nous connaissons, ma femme et moi-même mais aussi nombre d'autres amis, tous auditeurs d'Inter, une overdose de sociologues, psy, philosophes et autres experts de l'âme. Certains, heureusement, nous apprennent à mieux appréhender ce tsunami mondial, mais combien d'entre eux nous arrosent de banalités, de lieux communs tout justes dignes de nos comptoirs de bistrot...
Mais me direz-vous Fabienne et Laurence, comment faire autrement? Peut-être moins aller à la recherche de commentateurs - lesquels sont souvent redondants avec les journalistes d'Inter - commentateurs que l'on ne cesse de voir ailleurs, notamment sur les plateaux des chaînes info et ce jusqu'à la caricature - que de trouver des "acteurs" de ce drame.

Bon. L'essentiel est ce travail que vous faites chaque jour comme si rien ne se passait de grave dans la maison ronde et dans votre vie perso - j'espère que c'est le cas! - un travail ma-gni-fique. Comme celui de Bruno Duvic et bien d'autres. Chapeau!