Bonjour, dans vos flashes à l'occasion de l'"annversaire" des attentats de janvier 2015, le nom des terroristes Kouachi et Coulibaly sont abondamment cités. N'est-ce pas leur faire trop d'honneur que de citer leurs noms? N'est-ce pas choquant que de leur faire honneur? Ne pourrait-on pas se contenter de les mentionner uniquement comme "terroristes" ou "forcenés"?

Vous m'opposerez peut-être que le journalisme implique précision et exactitude. Pourtant, les journalistes font montre de scrupules discutables quand il parlent de décès "des suites d'une longue maladie" ou quand il accolent à tout va l'épithète "présumé" même en cas de culpabilité flagrante ("kamakaze présumé", il faut arrêter!)

Sur la tombe de Jesse James, pourtant une franche crapule (les albums de Lucky Luke ne sont pas des livres d'histoire), était inscrit : "Ci-gît Jesse James, assassiné par un lâche dont le nom n'est pas digne de figurer ici"

J'irai même plus loin : en citant à tour de bras les noms de ces lâches Kouachi et Coulibaly, vous risquez de susciter des vocations à la Mark Chapmann, qui assassina John Lennon uniquement pour devenir célèbre. Je suis heureux d'avoir dû chercher dans Wikipedia le nom de cet assassin dont je ne me souvenais pas.

Bien à vous

Christophe Lesourd

La Médiatrice Radio France vous répond
09/01/2016 - 14:27

Je peux comprendre votre réaction, qui est un vrai sujet de débat, même si je doute que la motivation première d’un terroriste soit d’avoir son nom dans un journal. Quant aux journalistes, ils ne souhaitent pas rendre célèbres les terroristes, mais il est difficile de parler de l’enquête qui les concerne, de leur parcours personnel, de leur entourage sans les nommer précisément. Mais je reconnais que la question peut se poser…