Il est scandaleux que dans les vidéos "A réécouter", les commentaires sur le passage de Sabrina Ben Ali chez Léa Salamé, France-inter persistent à dire contre toute évidence et calomnieusement que cette interne "n'appartient pas à l'APHP" alors qu'elle publie son bulletin de salaire de l'APHP, et qu'il n'y a pas de service d'urgence dans l'hôpital où elle effectue son stage d'internat, ce qui est tout simplement mensonger. Quel mépris pour vos auditeurs ! la mauvaise fois de Mr Cohen est écœurante. S'il "s'est fait un peu avoir" c'est par Mr Hirsh et non pas par Sabrina. Mais avant qu'il ait le courage ou l'honnêteté de le reconnaître... En tout cas, un épisode édifiant sur la crédibilité à accorder à ce "journaliste "

La Médiatrice Radio France vous répond
20/01/2017 - 14:40

Patrick Cohen vous répond : merci de prendre connaissance de ces explications …

Bonjour,

C’est assez simple.

1 – C’est l’histoire d’une interne qui interpelle la ministre de la santé sur les dysfonctionnements de l’hôpital PUBLIC et dont on découvre le lendemain qu’elle travaille dans un hôpital PRIVE. Vous conviendrez que ce n’est pas la même chose, non ?

Vous allez me répondre qu’elle ne le dit pas explicitement dans ses vidéos. Mais tout le monde comprend qu’il s’agit de cela, voir la chronique de Schneidermann sur ASI qui parle à propos de sa vidéo de la « grande misère de l’hôpital PUBLIC ».

Et de plateau en plateau, elle raconte la grande misère de l’hôpital public. Ce malade en soins palliatifs (cancer du pancréas), qu’elle découvre un matin en larmes, parce que l’infirmière de nuit, vacataire, n’avait pas retrouvé la bouillote qui le soulageait. Les infirmières qui n’ont plus le temps d’emmener les patients continents aux toilettes, et leur mettent des couches. La chasse quotidienne aux lits disponibles, dans tous les hôpitaux de la région parisienne. Les médecins qui se transforment en brancardiers pour amener les malades au scanner, parce que le brancardier est débordé.

2 – Si tout le monde comprend cela, c’est parce qu’elle se présente ou se laisse présenter comme une praticienne de l’hôpital PUBLIC.

« Comment doit-on vous présenter ? lui a-t-on demandé la veille – Interne de l’APHP, a-t-elle répondu. Et rebelote le lendemain matin.

Donc quand par trois fois mercredi, on la présente ainsi à l’antenne, c’est sa volonté et son ambiguïté.

L’histoire de la feuille de paie APHP et du rattachement administratif des internes c’est –à mes yeux- de l’enfumage. L’hôpital où elle travaille (Diaconesses) et où, d’après elle, on laisse des malades dans des couloirs, à l’abandon, sans soins, les infirmières en larmes, les brancardiers débordés, etc… N’EST PAS géré par une structure publique ou parapublique. S’il elle veut dénoncer la gestion d’un hôpital PRIVE, libre à elle. Mais qu’elle n’entretienne pas la confusion. Si c’est le bordel dans son hosto, vous croyez que ça peut être la faute de la ministre ? C’est le gouvernement qui fait les plannings et dispache les lits dans les cliniques ? C’est la ministre de la communication qui devrait intervenir dans les programmes d’Europe 1 ?

Pour être claire et transparente, il lui aurait suffi en une phrase de corriger : « Je suis interne en dernière année de médecine, là je suis affectée à une structure privée, mais j’ai travaillé jusqu’au 1er novembre dernier à l’APHP donc je connais la situation ». Et l’affaire était réglée, zéro histoire.

Or elle ne le fait JAMAIS (ni sur C8, ni sur TMC, ni sur i-télé, ni sur Inter). Mieux : elle refuse de dire dans quel hôpital elle travaille (on lui a demandé 2 fois). Et pourquoi donc ? Parce qu’elle sait que ça affaiblirait sa dénonciation.

3 – Personne ne dit, ni M. Hirsch ni moi, que les situations qu’elle décrit sont fausses. Personne ne l’a traité de mytho ou de menteuse.  Mais pour témoigner des dysfonctionnements de l’hôpital public, le mieux est encore d’y travailler. Sinon, c’est une parole syndicale ou politique. C’est légitime mais c’est autre chose. On pensait inviter un témoin DIRECT. Et on a eu une militante.

4 – Pour résumer, il y a bien à mes yeux un problème de confiance et de TRANSPARENCE. L’exigence de transparence appliquée aux personnalités publiques vaut AUSSI pour celles et ceux qui les interpellent.

Bien à vous,

Patrick Cohen