Je viens d’écouter votre interview de Laurent Joffrin. Je n’ai malheureusement pas encore lu le papier de Libération dont il est question, mais une chose est certaine c’est que vous voulez à tout prix montrer que Laurent Joffrin est en faute ! Alors qu’il me semble qu’il a fait preuve de réflexion et de continuité dans celle-ci puisqu’il revient sur ce sujet alors que personne ne lui demande. Comme on dit, il aurait mieux fait de se taire. Allez plutôt interviewer tous ceux qui ne disent rien… La seule excuse que je vous trouve est votre jeunesse mais elle ne pardonne pas cette accusation gratuite, vous sortez de votre rôle. Se porter en accusatrice n’est pas un travail de journaliste, celle-ci ( en l’occurrence ) doit faire le pour et le contre, ce qui fait bien défaut chez beaucoup de vos confrères également.

Je ne comprends pas l’attitude de Mme la journaliste. Les réponses de M. Joffrin étaient parfaitement claires. Pourquoi ne pas les entendre ? Et en profiter pour élargir le débat à l’attitude des médias des années 70, 80 vis à vis des pratiques sexuelles délictueuses ? Mme la journaliste s’entêtant dans ses questions tel un monologue…

En général, j’apprécie énormément l’émission mais dans cette dernière il n’y a pas de place à de l’interview, ni à l’interviewé. C’est un procès à charge sans écoute en utilisant les moyens qui sont reprochés, avec beaucoup d’agressivité.
Un(e) journaliste est tenu(e) de neutralité et de laisser la parole à la personne invitée.
Même si le sujet est grave et sensible, ce n’est pas un droit de bâcler une interview, d’avoir une attitude grossière avec l’invité ou de piétiner les règles de déontologie journalistique.
Un journaliste peut avoir un avis mais ça ne lui donne pas le droit d’interrompre sans cesse l’invité.
Ici, j’entends une prise de position claire et sans doute très personnelle…
J’écoute France Inter pour la hauteur de ses débats, c’est la première fois que je suis à ce point embarrassé.

En règle générale j’apprécie beaucoup votre travail.
Ce matin, je sens que vous sortez de votre fonction journalistique. Votre ton, vous vous agacez, le sentiment de jugement, de tribunal. Vous avez un ressenti personnel qui imprègne votre travail de journaliste. Et surtout n’allez pas penser que je défend les pratiques de ce monsieur ! Je parle journalisme…

Je voulais simplement féliciter Dorothée Barba pour sa remarquable interview de Laurent Joffrin et son grand courage pour tenter de lui faire comprendre l’ importance des mots pour décrire la pedocriminalité. Il a préféré se draper dans sa posture vertueuse du « repenti » qui a fait le boulot et ne souhaite pas aller plus loin … très fort moment de radio bravo

Je m’insurge, ce matin, contre la conduite de votre interview de Laurent Joffrin (que je n’apprécie pas forcément, par ailleurs). Vous vous adressez à lui en l’accusant implicitement de faire l’apologie rétrospective de la pédophilie. Dans le registre de l’indignation, le billet de Sophia Aram était beaucoup plus percutant et s’en prenait véritablement à l’auteur des faits.
Il aurait été plus pertinent d’interroger Laurent Joffrin sur les conditions qui ont permis, à l’époque, l’impunité à l’égard d’un Gabriel Matzneff (mais aussi d’un David Hamilton et de bien d’autres…). Et où en est-on aujourd’hui ?
Car, si vous voulez exercer votre vindicte, que ne le faites-vous à l’encontre d’un Philippe Barbarin qui sera prochainement blanchi de toute accusation, pour des faits encore plus graves et plus nombreux !

Je viens à l’instant d’écouter les efforts lamentables du directeur de la rédaction de Libération pour justifier la tolérance passée du journal à l’égard de l’écrivain Gabriel Matzneff. Je suis également écrivain « dit » pour la jeunesse (mon prénom Claude est à lire au féminin) et j’ai croisé cet auteur pédophile dans un Salon du Livre à Metz. Il y séjournait en effet avec une très jolie jeune fille qui était encore une enfant de 13 ans. Une sorte de Lolita. Certains d’entre nous (surtout les femmes) étions profondément mal à l’aise à la vue de ce « couple » qui n’en était pas un. Mais il faut croire que notre parole de femmes n’était pas encore libérée, car nous en avons parlé entre nous avec écœurement, parfaitement conscientes de l’emprise que subissait cette jeune fille de la part d’un homme mûr et célèbre. Aucun de nos collègues masculins ne nous aurait soutenues si nous avions protesté contre cette pédophilie exhibée avec arrogance. Nous aurions été traitées de pudibondes réacs. C’est du moins l’impression que nous avions face à leurs propos envieux du succès à la fois littéraire et féminin de cet auteur qui affichait sa suffisance et son mépris des femmes au-dessus de 25 ans. Il aurait paru « rétrograde », « réactionnaire », après 68, aux yeux de certains de s’offusquer et de protester ouvertement. Il n’y a pas de quoi se vanter. Contrairement à ce que dit ce journaliste pour justifier cette attitude, tous ont été lâches et consentants devant ce crime. J’ai honte de cet esprit de l’époque qui confondait « libération des mœurs » et perversions de toutes sortes . C’était une dérive d’un combat pour libérer les mœurs de la société plus ou moins « coincée » dans laquelle nous avions vécu. Se garer derrière la classification juridique de « délit », plutôt que de « crime » est, de la part de ce journaliste, la preuve que non seulement nous ne parlons pas le même langage, mais que le problème de fond et de pensée n’est pas résolu. Oui, c’est un crime de tenir sous emprise sexuelle et intellectuelle un enfant. Et c’est à nous tous, femmes et hommes compris, d’obtenir une modification de cette classification juridique qui ouvre la porte à tous les excès et à toutes les excuses de la part de ces criminels. Je n’ai aucune estime professionnelle pour Gabriel Matzneff qui a fait son « fond de commerce littéraire » de cette pédophilie. Et j’apporte tout mon soutien moral à cette jeune fille qui a subi l’emprise de ce monstre. Car il est enfin indispensable d’appeler les choses et les gens par leur nom. Son attitude était un crime et il est un criminel. Quant aux journalistes de Libération de l’époque, je sens dans le propos de ce directeur de publication une autre forme de manipulation:  » j’avoue mon erreur mais, pour l’atténuer, je me défausse sur les autres journalistes contemporains (leur silence équivalait aussi, il est vrai à un consentement) et surtout je me gare derrière la notion soit disant imparable de « délit » plutôt que de « crime » pour justifier cette erreur impardonnable. Eh! Bien, Monsieur, j’eusse préféré, pour croire à la sincérité de votre mea culpa, que vous proposiez une réforme juridique urgente, plutôt que de vous servir de la loi comme bouclier. Et je vais essayer de résilier l’abonnement à votre journal que l’une de vos employées m’a extorqué habilement à la sortie d’un autre salon pour, soit-disant, défendre la presse écrite. Pour moi, les pages que j’ai reçues de votre journal ne seront plus guère que papier d’emballage à l’image des idées ambiguës que l’on y déploie.

Vous avez illustré les travers insupportables des journalistes en France, cette incapacité à prendre de la distance soit avec ses émotions, soit avec son idéologie.
De cette façon, vous n’êtes plus une professionnelle, mais vous tombez au niveau des canaux qui charrient toutes les rancœurs, les idées tordues et, toutes les émotions. Non vraiment ce n’est pas un boulot de pro, que de se laisser envahir par vos ressentis, vous deveniez agressive au lieu de pousser votre interlocuteur à s’expliquer davantage. Agressé il n’a pu qu’être sur la défensive.
Même si je comprends vos légitimes émotions, elles n’avaient rien à faire là.
La Démocratie dans ce pays se meurt des médias qui ne savent plus être à leur place.

Pourquoi ne tirer que sur Libération, qui a fait un mea-culpa il y a 20 ans. Certes votre invité qui cherche des poils sur les œufs en voulant jouer sur les mots, me débecte! Pourquoi ne pas nommer Tous les journalistes et présentateurs télé qui ont reçus et encensé ce pédocriminel.
Pourquoi Le Point, Gallimard… et tous ceux qui participent encore aujourd’hui à propager, à excuser l’innommable ne seraient ils pas aujourd’hui mis en examen pour apologie de la pédophilie!
Pourquoi notre gouvernement, qui a légiféré il y a peu sur le sujet, n’a t’il pas voulu mettre en place un arsenal judiciaire adéquat! Avec la classification automatique en viol lorsqu’il s’agit de mineur de moins de 15 ans !?
Tous ses compatissants, « c’est pas ma faute les autres ont fait pareil » me donne la nausée!
J’aime vos émissions, mais là faut rentrer dedans sans scrupules.

Je suis une féministe convaincue et militante et je trouve que ce qu’il se passe en ce moment avec #metoo … je l’attendais depuis longtemps.
Néanmoins, j’ai trouvé l’interview de Laurent Joffrin par Dorothée Barbara ce matin extrêmement mal conduite car elle n’a été qu’à charge, ne le laissait à peine répondre.
Nulle et ne servant absolument pas la cause des femmes ! Bien au contraire, comme une vengeance, un règlement de compte.