Très belle émission de Laure Adler…
Bravo pour votre parole, fine et analytique qui montre bien ce côté prédateur de G.
J’attends avec impatience le passage en poche de « le consentement » pour le distribuer autour de moi…

Je suis enseignante, professeur de français. J’ai lu « les moins de 16 ans », je ne trouve aucun intérêt littéraire à cet ouvrage et je ne comprends pas comment certaines personnes lui en trouvent. En revanche, ce livre a beaucoup d’intérêt pour l’étude psychologique, le mode de fonctionnement des pédophiles : selon Matzneff, les enfants de huit ans « draguent » l’auteur quand ils viennent se frotter à lui (un câlin = désir de sodomie selon le pédophile) et autres aberrations. Il projette ses propres fantasmes d’adulte sur l’enfant sans se soucier de l’Autre avec un « A » majuscule. Cette indifférenciation entre lui-même et les autres rappelle les pervers narcissique.
D’autre part, il les décrit de manière quasi-indifférenciée, on ne fait pas la différence entre les enfants qui sont énumérés, ou les adolescents, comme si ce n’était que des objets, des ombres qui viennent s’ajouter à sa longue liste de conquêtes.
Quels sont exactement les arguments littéraires (et autres) des personnes qui défendent Matzneff ?

Je souhaitais vous remercier encore une fois de la hauteur de vos échanges. Cette émission avec Vanessa Springora, et Laure Murat d’une telle justesse, est absolument exemplaire d’intelligence, de profondeur, de réflexion. Du grand art qui fait un bien fou en ce moment particulièrement.
Trois voix sûres et douces pour parler de violences extrêmes.
Merci infiniment

Je voudrais qu’on distingue dans l’ensemble de ce débat les violences faites aux femmes et celles faites aux enfants: aucune n’est acceptable. Mais pourquoi ni Adèle Haenel, ni Vanessa Springora n’ont été défendues quand elles étaient enfants, par des adultes qui étaient autour d’elles? Pour avoir dénoncé une affaire de ce type dans les années 90, je puis dire que j’ai été écoutée par la police et la gendarmerie, mais que c’est la justice qui n’a pas alors poursuivi… Aujourd’hui, la justice a davantage de lois à sa disposition, et la société est prête à écouter ces violences; elle n’y était pas prête il y a seulement 20 ans.

A la lumière de cet extraordinaire entretien, si sobre et humain, ce récit « contextuel », je ne peux qu’évoquer et faire le parallèle avec les films « Beau-Père » (1981) ou « Noce Blanche » (1989) où l’on faisait la part belle aux relations entre une adolescente et un adulte sans que cela ne choque personne…

Je crois que votre expression était très attendue ! Bravo car j’imagine l’effort qui vous a été nécessaire !

Courage ? Je dirais survie, militantisme. J’ai hâte de lire votre livre qui-un de plus sur le sujet, et c’est tant mieux-devrait encore m’éclairer sur mon propre passé. Merci au nom de toutes les victimes d’inceste et de pédophilie

Ce récit ne vient pas seulement partager et exposer l’auteure du livre « Le consentement » mais comme elle l’explique très bien il ouvre des portes à toutes les autres victimes qui ont conscientisé certaines situations en les minimisant et ou qui ne soupçonnent pas encore les liens de causalité de leurs difficultés dans la vie. Puissent les professionnels de santé, de soutien etc se documenter à la hauteur des besoins de soins des victimes

« Je pensais que le principe même de l’amour était supérieur au sacrifice que l’on peut faire de soi ». Formidable entretien de Vanessa Springora par Laure Adler