NON je ne fais pas « d’antiparisianisme primaire » mais j’ai constaté dans la nuit que la région parisienne se trouve désormais à moins de 100 km de la Mayenne ! Une critique de plus ? Je précise, comme dans ces cas là que j’ai même « des amis parisiens »… Etant sujet à risque (âge + cardiopathie + suite de cancer), je constate encore et encore une forme d’incivisme que je ne suis bien obligé d’accepter. Ceci dit, dans mon village, depuis que le département est passé au vert, les masques (pourtant distribués gratuitement par le Conseil Départemental) se font de plus en plus rares, que le mètre de distance se transforme en 50 cm, etc etc. Bref, j’attends avec résignation la seconde vague…  Un petit mot maintenant pour le monde d’après et ses bonnes résolutions ; j’y crois de moins en moins… Faire repartir le tourisme : mais comment nos ancêtres ont-ils pu vivre sans découvrir d’autres pays ? Comment envisager sa vie sans passeport ? Je serais bien curieux de voir les résultats d’un quiz imaginaire posant des questions aux « grands voyageurs » sur leur environnement… 

Je me permets ce message pour passer un coup de gueule aux faveurs faites aux grandes surfaces… Je ne comprends pas, on nous parle de restrictions des plages, lieux publics, transports, bar, restos, boite de nuit … avec raison. Et je me rends compte que les grandes surfaces n’ont aucune obligation ? Je me suis rendu dans l’une d’elle hier en fin d’après-midi et à ma grande surprise : des centaines de personnes sans masques à faire leurs achats et discuter sans gestes barrières.  Un grand n’importe quoi… si vous pouviez relayer ce fait. 

Nous les personnes à risques demandeuses d’emploi sommes dans l’impossibilité de reprendre une activité dans le cadre d’un confinement « prolongé ».  Nous devons subir cette 2ème peine qu’est l’isolement social en plus de l’isolement physique. Et forcément, rester dans la case minimum social (chômage, RSA, ass…) sans alternative. Comment sortir de cette pauvreté forcée? Peut-on attendre un effort du gouvernement pour nous soutenir ? Concrètement, nous sommes interdits de travailler… (perso j’ai une pathologie cardiaque)

En lisant les messages des seniors sur le déconfinement, plusieurs personnes montrent le constat fait que les personnes âgées sont « recluses » dans leur chambre ; je fais le même constat, malgré les indications données par le N° vert du gouvernement à ce sujet – 0800 130 000 – où il m’a été dit : les personnes âgées peuvent sortir maintenant, mais, seule la Direction des EPHAD prend la responsabilité. EST-IL possible d’intervenir au plus haut niveau pour faire arrêter cet enfermement insupportable pour ces personnes, qui ne peuvent sortir depuis 2 mois maintenant, que pouvons-nous faire pour alerter le Ministère en charge pour qu’il intervienne de manière efficace, si possible. 

J’écoute tous les jours le 7-9. Tous les journaux nous présentent des activités nature de déconfinement : plage, escalade, randonnée. Je suis affligée de voir que jamais vous ne relayez les appels du Conservatoire du littoral, de la LPO, de l’ONF, qui nous appellent à faire encore plus attention à la faune sauvage (ou ce qu’il en reste) qui a pris ses aises pour se reproduire dans des lieux que nous allons refréquenter, les mettant ainsi encore plus en danger. Un petit rappel à chaque reportage, ce serait pas compliqué… et cela responsabiliserait les gens… à vous de jouer ! 

Je me permets de vous contacter afin de vous saisir d’une problématique liée à la règle des 100 km appliquée depuis le 11 mai. Nous pouvons lire sur le site du ministère de l’intérieur qu’il n’est pas nécessaire de se munir de la déclaration pour « les déplacements en dehors du département de résidence dans la limite de 100 km ». 
J’y vois, en tant que citoyenne une grosse injustice sociale : 
Le citoyen parisien qui possède une résidence secondaire à Deauville pourra, en toute légalité s’y rendre : en effet, s’il se fait arrêter dans la limite des 100 km à vol d’oiseau, de Paris, il fournira une attestation de domicile correspondant à son domicile principal (Paris), et s’il se fait arrêter aux abords de Deauville, il pourra fournir, une attestation de domicile de sa résidence secondaire. Il n’est en effet, pas stipulé dans le texte ministériel, que l’attestation doit correspondre à la résidence principale. Le citoyen rusé, pourra voyager avec les deux attestations, et atteindre ses objectifs de déplacement sans enfreindre la loi. 
Cela me semble profondément injuste que les citoyens, ayant les moyens de posséder une résidence secondaire à 200 km à vol d’oiseau de leur domicile, pourront s’y rendre, alors que ceux qui n’ont pas les moyens, ne pourront même pas rendre visite à leur famille localisée à 100-150 km de leur domicile. 
Je ne comprends pas que les médias n’aient pas soulevé ce point, et je me permets de vous écrire, en espérant ouvrir un débat public, qui pourrait aboutir à des règles plus équitables. 

Fidèle auditrice encore plus en cette période, je regrette infiniment d’entendre parler de l’impatience des populations pressées de retrouver leur plage, leurs activités sportives, culturelles (cinéma et théâtre), leurs montagnes, leurs bars, et restaurants… Jamais n’est évoquée la frustration des millions de danseurs amateurs de danses de couples ou collectives, dites aussi danses sociales qui ne peuvent plus pratiquer leur hobby ni participer aux soirées dansantes et autres thés dansants, activités pour lesquelles il n’y a aucune perspective de reprise. On ne parle pas non plus de la difficulté dans lesquelles vont se retrouver les écoles de danse, les associations, les profs indépendants, tous ces professionnels qui sont complètement dépendants des adhésions des participants. La danse, pratique sociale et culturelle  fabrique pourtant elle aussi du lien social. Merci d’y penser.

Je viens de lire votre lettre relative au (dé)confinement. Je ne vous trouve pas juste dans vos propos. Bien sûr que les provinciaux comprennent que c’est plus confortable de venir se confiner « au vert » plutôt que de rester en région parisienne. Nous avons tous ou presque de la famille dans ce cas. Ne dit-on pas que Paris est la plus grande ville de Bretagne ? Autour de moi, les personnes sont indulgentes et compréhensives. On sait que certains abrutis ont des comportements stupides envers ceux qui se sont confinés chez nous (Finistère). Je n’ai pour ma part jamais entendu quiconque critiquer l’envoi de patients pour désengorger les hôpitaux de l’Est ou de Paris. 
Il n’en reste pas moins que c’est un comportement qui risque de propager le virus alors qu’il est demandé d’éviter les déplacements. Donc que ce n’est pas d’un grand civisme.  
Par contre, quand vous parlez de la « neutralité » des journalistes, je ne vous suis plus. Je vous avais contacté au sujet d’un journaliste  qui parlait très clairement (et en ces termes) de « héros » en parlant des personnes venus se confiner en province. Il me semble que « héros » est très loin d’être un terme neutre. 
On n’est pas débiles et on sait reconnaître un « bobo parigo » quand il dit des bêtises. Il là, il a fait fort. Il s’agissait probablement pour lui de provoquer pour s’entendre parler. Et ça, c’est typique!  
Est-ce le rôle de la médiatrice de tenter d’atténuer les erreurs des journalistes pour faire passer la pilule? Je ne crois pas. Soyez seulement honnêtes, reconnaissez vos erreurs. Si on vous écoute et qu’on vous lit, c’est qu’on vous aime bien et qu’on attend de vous cette honnêteté. Alors soyez justes et faites profil bas quand des erreurs sont faites. Vous vous excusez et on passe à autre chose.