Je réagis aux discussions dans votre émission concernant la voiture. Tout d’abord, certains auditeurs ont exprimé justement la problématique : le débat devrait porter non pas sur une opposition thermique ou électrique mais bien en priorité sur la taille/masse et la puissance (performances) des véhicules pour la mobilité individuelle de demain. C’est bien cela qui fait l’ordre un de la consommation énergétique et pas les technologies utilisées. La technologie et l’innovation n’ont jamais permis d’aller à l’encontre de la physique. D’autre part d’un point de vue réchauffement climatique, on ne parle jamais de la quantité de carbone qui serait émise dans l’atmosphère pour créer une infrastructure de génération et de distribution électrique pour remplacer tout ce qui est déjà en place ! Le pétrole est malheureusement une énergie ultra concentrée et facile à récupérer, c’est pour cela que nos sociétés en sont dépendantes. Il faut intégrer que demain, il ne sera pas soutenable de remplacer kWh pour kWh ce que nous tirons du pétrole aujourd’hui. La question est : combien de véhicules peut-on se permettre de produire et avoir en circulation de manière soutenable ? Quelle taille et quelle durée de vie ? Enfin, remplacer des véhicules qui peuvent encore rouler par des véhicules neufs est une aberration écologique. Continuer à produire des véhicules de plusieurs tonnes par millions ne sera jamais écologique. Enfin, il faut arrêter de confondre l’empreinte carbone et les pollutions aux oxydes d’azote et particules fines. C’est bien cette problématique là qu’adresse la suppression des pots d’échappement : aucun effet sur le bilan carbone mais simplement sur la santé publique.

J’habite Paris je n’ai pas de voiture et aucune envie d’acheter une voiture électrique soi-disant plus verte… En fait, même si cela fait beaucoup de perte d’emploi, je n’ai aucune envie de soutenir l’industrie automobile en achetant une voiture. Je pense qu’il faut trouver d’autres solutions pour les transports. Nous sommes 6, dont 4 enfants nous réfléchissons sur notre façon de circuler et de nous déplacer : TGV sur les grandes distances, métro, bus, à pieds, en vélo.. Parfois location de voiture… Mais ces sommes d’argent promises c’est faramineux… Qu’offre-t-on à ceux qui font le choix de ne pas avoir de véhicule ? Rien nada. Merci et au revoir ! Par contre si vous achetez une voiture et bien on vous donne des bonus, des primes… C’est dingue. Je pense qu’après deux mois de confinement, mes besoins ont changé et même si ça peut faire repartir l’économie cela me rend dingue qu’on puisse prôner la (sur)consommation à outrance pour faire repartir les finances du pays…

Je ne comprends pas l’insistance pour passer à la voiture électrique. Bien évidemment les villes seront moins polluées… Mais que fait-on de la pollution causée par la production de l’électricité ? Les problèmes engendrés par les batteries sont-ils pris en compte ?

Véhicules propres d’abord ça n’existe pas. Électrique, les batteries en l’état actuel sont un tas de pollution à elles seules, par centaines de kg par véhicule.
Idéologie, inepties et ça faudra le payer d’autant que TVA et assurance en hausse plus crédit, c’est une foutaise.

Il me semble que le génie industriel doit s’orienter vers une proposition de reconditionnement des véhicules. Avec des offres diversifiées en termes d’énergie mais toujours avec un bilan carbone/recyclage/énergie optimum.

Les batteries électriques c’est très bien, mais d’où viennent les matériaux essentiels, terres rares et autres, qui permettent de les fabriquer ?… De Chine. On nous a bassiné sur la dépendance de la France avec les masques et médicaments venant de Chine, sans commentaire. De plus extraire ces terres rares est hautement “environnement friendly”, mais on s’en moque finalement : c’est en Chine

Nous parlons de voiture propre et écologique mais qu’en est-il de toute la pollution de l’énergie de production : matériaux rares pour les batteries, industrie nucléaire, etc. ?

La voiture individuelle ne sera jamais propre. Nous repartons tête baissée dans le monde d’avant. Le mur approche ? accélérons. Je suis consterné par cette idée de relancer la demande plutôt que de réévaluer radicalement nos politiques de transports en mettant l’accent sur le réaménagement du territoire et sur la démobilité. Les 8 milliards annoncés auraient pu être employés à la reconversion massive du secteur pour produire ce dont nous avons besoin par ailleurs.

Lorsqu’on entend les pouvoirs publics intervenir dans les choix industriels de l’entreprise, je pense que les Japonais de Nissan vont tout faire pour défaire l’alliance avec Renault, ce qui pour le coup entraînerait une entreprise incapable de s’adapter face aux investissements nécessaires pour la transition écologique, les pertes de Renault dans quelques années pourraient donc bien à terme conduire à sa fin. Il faut rappeler que les bénéfices de Renault proviennent essentiellement de l’activité de Nissan. Réflexion annexe pourquoi imposer un tel rythme à la transition écologique pour l’industrie automobile

Une fois de plus l’économie supplante l’écologie : quand arrêtera-t-la poudre aux yeux de la voiture électrique : que fait-t-on des énormes batteries usagées ?? La production d’énergie pour recharger lesdites batteries ne pollue-t-elle pas aussi ??? ON DEPLACE LES PROBLEMES AU LIEU DE LES RESOUDRE. Merci pour vos émissions.

Vaste question posée et très complexe car le sujet traite également de l’indépendance vis à vis des énergies fossiles puisque nous avons les centrales nucléaires qui pourraient prendre le relais (potentiellement) : Uniquement pour cette raison pourquoi pas. Cependant il faut regarder les voitures et en particulier l’autonomie des batteries. Aujourd’hui une zoé coûte environ 30 000€ avec sa batterie pour avoir une autonomie de 200km. Personnellement il me faudrait 1 recharge tous les 1 jours et demi pour aller travailler. Potentiellement viable pour les trajets quotidiens mais quid des départs en vacances…. Pour traverser la France il faudrait un nombre conséquent de recharge où sont les bornes? Ensuite le prix est déraisonnable pour cette voiture (même la prime à la conversion de 7 00€ je crois). Pourquoi sont-elles si chères? Pour terminer l’état sauve continuellement Renault pour le sauver encore une fois. Ne faudrait-il pas laisser la place à un autre. Mais qui?

On n’en peut plus des lobbys de l’automobile et de l’avion. La culture pèse davantage dans le PIB et en emplois que toute l’automobile, la restauration et le tourisme aussi mais les efforts sont inversement proportionnels. 1 € dépense et 1 € de subvention pour la culture et la restauration créent bien davantage d’emplois que 1 € dépensé ou 1 € de subvention pour l’automobile.

Pourquoi pour la crise sanitaire le gouvernement a justifié ses décisions en s’appuyant sur l’avis des scientifiques, et que là pour la crise climatique et écologique ce n’est plus le cas, avec par ex des primes pour l’achat des voitures diesel, en contradiction avec les avis scientifiques ? C’est moins grave la crise écologique qu’un virus ?
Pourquoi ne pas limiter les primes ou remises aux seuls achats d’autos thermiques (polluantes) déjà fabriquées et actuellement stockées, et aux achats de véhicules neufs hybrides, électriques et GPL (moins polluantes), pour réellement engager le virage de l’industrie automobile et la reconversion de certains secteurs condamnés (avec formation des salarié.es concernées) ?
En termes de pollution et d’énergie, vaut-il mieux finir d’utiliser un « vieux » véhicule contrôlé (essence ou diesel) qui roule peu, ou construire une nouvelle auto moins polluante à l’utilisation mais avec une consommation importante pour produire plus qui retarde le renouvellement du parc vers des motorisations moins polluantes (électriques, hybrides, GPL) ?
Pourquoi de nouveau des rustines financières sur des secteurs condamnés par l’histoire, sans plan politique global et durable vers les nouvelles mobilités de demain (dé-mobilités, modes doux, transports collectifs,…) ? Pourquoi ces petits pas contradictoires face à l’urgence de la transition écologique et sociale ?

Un exemple : Bosch fabrique des équipements automobiles mais aussi de l’électroménager, de l’outillage et des moteurs de vélos à assistance électrique. Pourquoi Valéo n’en ferait pas autant en cherchant d’autres débouchés que l’automobile. Entre un alternateur de voiture et un moteur de VAE ou de perceuse, c’est des technos assez proches. Alors qu’attendent-ils plutôt que de pleurnicher auprès de l’état quand ça va mal ? Et si les français avaient la « mauvaise » idée de moins acheter de voitures, malgré les primes généreuses offertes par l’état, que se passera-t-il ? (ceux qui ont perdu leur emploi, ou eu des pertes de revenus comme les commerçants, restaurateurs, intermittents du spectacle etc… vont certainement se précipiter pour acheter une voiture ????)

N’est-il pas temps de se poser la question de la fin de l’automobile ? Ne sommes-nous pas au seuil de la fin d’une industrie comme nous l’avons été il y a quarante ans avec l’industrie du charbon ? Plutôt que d’injecter des milliards dans l’industrie automobile et les usines dont on sait qu’à terme elles sont finies, ne faut-il pas une consacrer l’argent de l’état dans des aides aux reconversions des ouvriers et des financements massifs des régions dans d’autres types d’industrie plus vertes et durables (pour éviter la catastrophe genre Détroit Michigan). Certes Renault est une marque française mais d’autres constructeurs automobiles dans le monde ont aussi d’énormes difficultés. N’est-ce pas le signe que cette industrie lourde et polluante a fait son temps ?