Je suis une maman de cinq jeunes. Je constate avec dépit, comme le dit Monsieur Boucheron que les jeunes, ont vraiment été laissés tombés dans cette histoire. On ouvre les grands magasins et on ne leur permet pas d’accéder à leur enseignement !! On ne mesure pas aujourd’hui les dégâts que ça cause sur les jeunes – plus de contact direct – plus de savoir-vivre ensemble – regarder une série sur Netflix ou apprendre un cours ou communiquer avec ses proches… tout est pareil. Même dans les familles les plus actives, on perd les jeunes – l’annulation du bac français, c’est une honte. C’est tout de même possible d’organiser un examen avec des distances sociales ou de faire venir un étudiant dans une salle pour un examen avec un ordinateur si besoin – quel manque de courage. J’en suis vraiment alarmée.

Je partage tout à fait ce point de vue : c’est un scandale de laisser les universités fermées, les écoles peu fréquentées. Oui nous sacrifions une génération. Nous maltraitons nos enfants et notre jeunesse. Nous avons peur de vivre.

Merci à vous et à votre invité de sortir enfin de la propagande et de la pensée unique par rapport à cette décision politique que fut le « confinement » !

Donc, M. Boucheron trouve bien qu’en état d’urgence sanitaire une famille appelle à manifester et maintienne la manifestation malgré l’interdiction de la Préfecture. Bel esprit civique.

Je ne comprends pas cette accusation en parlant de » jeunesse sacrifiée » avec les mesures prises pour lutter contre la covid19  pour  les plus âgés, mais aussi des plus jeunes qui hélas sont décédés ou avec de graves séquelles, sans mise en perspective historique avec les acquis sociaux, de santé, d’éducation, gagnées par nos plus anciens et qui profitent aux générations suivantes, plus jeunes. Il me semble que notre société ne peut être pensée que par la division des générations. 

J’écoute votre intervenant sur le fait d’étudier « tous ensemble ». Et bien pour ma fille, qui se déplace en fauteuil roulant, le fait de faire des cours à distance est au contraire une opportunité. Inscrite à l’université, les amphis n’étaient pas accessibles et les horaires ne tenaient pas compte de ses difficultés de déplacement. Quand elle a demandé s’il existait des cours à distance, on lui a dit que le cursus de droit le faisait mais pas eux, elle n’avait qu’à changer de filière! Sans compter la « belle » entraide étudiante où personne ne l’aidait, puisque cela faisait de la concurrence en moins. Alors stop à l’angélisme du « étudions tous ensemble », entre valides alors ?

« On n’a rien à attendre d’une maladie. »  
Pas sûr. On apprend aussi qu’on est mortel (…)  
Albert Jacquard pour qui j’ai une certaine estime a souvent abordé la question de la mort que le virus nous rappelle.  
On a beaucoup à attendre d’une maladie, parfois, pourquoi pas ?

Complètement d’accord avec les propos avancés avec des pincettes par Patrick Boucheron. Comte Sponville avait tenu les mêmes propos puis plus entendu. C’est le problème de la gestion des masques. C’est pourquoi il fallait une mobilisation générale (pour reprendre un terme guerrier) pour être équipé ou s’équiper au plus vite de masques. Une responsabilisation de la population, une participation et un engagement citoyens pour enrayer la propagation, reprendre les activités au plus vite… Pour ne pas sacrifier la jeunesse. Lutter contre une maladie grave pour éviter le vrai drame à venir et maintenant présent.