Je trouve assez odieux de constater que la semaine où s’ouvre le procès des attentats perpétrés sur Charlie Hebdo, vous choisissiez de mettre Edwy Plenel à l’honneur dans A voix nue. Je n’oublie pas comment il a jeté en pâture Charlie Hebdo en écrivant que le journal était « en guerre contre les musulmans ». Je n’ai aucune envie d’entendre son ton satisfait, égocentré parler du « grand succès de Médiapart » et de ses grands faits d’armes, « à 33 ans (comme le Christ ?). Je ne remets pas en cause le traitement de l’actualité « Charlie » dans vos journaux d’informations mais ce choix éditorial me semble horriblement maladroit et blessant.

Je suis attaché à France Culture d’autant plus que c’est l’une des dernières radios audibles dans cet océan de haine, d’obscurantisme, de mercantilisme et d’auto promotion que sont les autres chaînes généralistes. Mais pourquoi diable avez-vous choisi de faire l’hagiographie d’Edwy Plenel. Ce journaliste ne l’est plus tant son égo et ses tropismes haineux bavent sur son travail. C’est un délateur public, encore halluciné de ses succès, il confond ses convictions avec sa mission critique. Et le sycophante désigne, vilipende, montre le bien contre le mal, effaçant l’esprit critique de l’œil rageur de celui qui sait tout, se reposant ensuite goguenard et trotskyste avec le confort de l’homme sûr de sa raison et prêt à organiser les tombereaux de lynchage, Son goût pour la révolution lui aurait fait commettre bien des crimes en période tourmenté et sa haine de la démocratie sociale n’a d’égal qu’une passion malsaine pour le lumpen prolétariat et si il n’y en a plus il en créera un… C’est un homme du XIXe siècle qui fait fi de la complexité et des paradoxes, et son courage se cache derrière le statut universel du journaliste. Voilà qu’une émission que j’aime m’insupporte, vous auriez pu ainsi prendre Badiou à la grande époque des Khmers Rouge. Que se passe-t-il à France Culture pour que vous donniez une tribune hagiographique à cet homme, vous pourrez ensuite inviter Tarik Ramadan qui nous expliquera que nous nous trompons à ce sujet et que son projet est au profit de tous et de la démocratie. France culture est une tribune démocratique, pourquoi donner une parole ouverte à ses ennemis ?

Provocation, insouciance, maladresse ou…? Le héros de la semaine de l’ouverture du procès « Charlie » n’est autre que ce monsieur qui a trouvé des excuses aux assassins. Même dans mes cauchemars les plus affreux je n’aurais imaginé une telle infamie de la part d’une radio que j’écoute depuis quelques décennies. Envie de vomir. Daniel Thomassin. 

Passer cette série d’interviews particulièrement complaisantes au moment même où se tient le procès des attentats du 15 janvier 2015 est franchement dérangeant. Si c’est fait exprès, vous êtes à vomir.

Était-il opportun, simplement décent, que France Culture diffuse pendant le procès Charlie une semaine d’À voix nue avec Edwy Plenel. Cela ne pouvait attendre ? Vous fallait-il étouffer de cet oreiller le cri du rescapé Fabrice Nicolino pour qui Plenel, au premier chef, a préparé intellectuellement le terrain de l’attentat, et de ces complices qui ont du sang sur les mains. Fermer les guillemets. Donner voix, pendant le temps du procès, à l’artiste du kairos et du rapport de force, qui ne modérera pas pour autant les critiques de Médiapart contre Radio France, est une faute et une naïveté. N’aviez-vous pas des voix nues des assassinés ? Plenel a toute sa place dans cette émission, mais pas maintenant.

J’entends l’invitation répétée d’écouter Plenel ce soir sur France Culture. Est-ce vraiment le moment, en plein procès Charlie, d’inviter ce personnage qui a tenu des propos tellement scandaleux après la tuerie de janvier 2015 ? Je me sens totalement incapable d’écouter et si j’en juge par ce que j’entends autour de moi, je ne serai pas la seule.

Cette série d’émissions consacrées à Mr Plenel est tout à fait surprenante. Mr Plenel n’est ni un philosophe, ni un scientifique ni un écrivain éminent. En tant que journaliste il a pris des positions très équivoques choquantes (cf le dernier de Charlie Hebdo) et sur d’autres sujets, générant des désordres vains ; nous revivons avec le procès en cours la terrible tuerie de Charlie Hebdo et de l’hyper cacher de la Porte de Vincennes. Donner la parole à ce Monsieur dont le curriculum vitae n’intéresse pas grand monde est consternant.

De laisser parler ce M.Plenel de Médiapart à France Culture me donne honte d’être Français. 
Ses psittacismes contre SOS Chrétiens d’Orient (pour information je suis athée) ou Charlie hebdo ne devraient pas passer à l’antenne pour laquelle nous sommes contribuables. 
Qu’il se présente aux djihadistes armés s’il en a le courage. Est-il comme moi allé en Syrie, au Kurdistan et réfléchir sur les sort des victimes ? 
De grâce cessez cette émission qui loue un être insensé. 

France Culture passe cette semaine, dans le cadre de l’émission « A voix nue », une série d’interviews particulièrement complaisante d’Edwy Plenel alors même que se tient le procès des attentats du 15 janvier 2015, contre, notamment, Charlie Hebdo. Est-ce une provocation ou une simple bévue ?

Merci pour votre émission. J’ai trouvé celle sur Edwy Plenel formidable. Lui : Pédagogique, passionnant et même émouvant.

Plenel vend sa personne et son travail, ok. Cela dit l’intervieweur pourrait faire son boulot convenablement et, au milieu de ce fleuve complaisant et un peu écœurant il faut bien le dire, lui poser quelques vraies questions…

Surprise désagréable, semaine du procès des meurtres barbares et racistes de « Charlie » et de l’hyper casher, et vous invitez cet ignoble personnage qui soutient les assassins. Indigne de France-Culture. Sur BFM-TV, peut-être. Merci pour votre réponse.

Je me joins aux auditeurs affligée par l’invitation de votre confrère Edwy Plenel dans l’émission « A voix nue ». En effet, que France Culture consacre une semaine de présence sur ses ondes à un journaliste pose déjà la question de l’entre-soi. Cet acte de reconnaissance, de ce journaliste à la réputation sulfureuse, aux engagements parfois douteux (soutien à Tariq Ramadan!), aux méthodes journalistiques construites sur des attaques à charge ad Hominem, surfant sur l’engouement affligeant pour la dénonciation et la calomnie, étant pour le moins critiquable. Le comble étant évidemment, la date de votre « hommage à un homme d’exception », au début du procès des assassins de vos confrères de la rédaction de Charlie Hebdo, dont il a justifié les crimes par ses propos : « Charlie hebdo est en guerre contre l’islam ».