Étant auditeur du groupe Radio France depuis de nombreuses années, j’apprécie beaucoup vos émissions. Même s’il ressort chez certains de vos animateurs un certain parti pris idéologique qui peut être agaçant, c’est de bonne guerre. En revanche concernant les élections américaines j’ai été choqué de voir à quel point vous manquiez d’objectivité. Donald Trump est certes un personnage parfois déplaisant et ambigu, cependant vous réduisez souvent son bilan à ses foucades et ne mettez pas vraiment l’accent sur ses réussites économiques diplomatiques. Il est certes très clivant dans son pays. Mais j’estime qu’en tant qu’auditeurs d’un service public français, nous sommes en droit d’attendre un peu plus d’objectivité de votre part.

Depuis de nombreux jours, les médias passent beaucoup, beaucoup de temps sur les élections nord-américaines. Les analystes sérieux estiment que, au plan intérieur et au plan international, Biden et Trump c’est « bonnet blanc et blanc bonnet ». A croire que les 7 milliards d’habitants de la planète qui ne vivent pas aux USA ont disparu au fait, les élections qui ont eu lieu en Bolivie, ça ne vous a pas beaucoup intéressés, ni le référendum au Chili). Mais ce qui m’interpelle le plus, c’est le refrain « les USA, la plus grande démocratie du Monde », encore entendu à 7h sur France Inter. Merci de me dire si, à votre avis, l’Inde n’est pas une démocratie.

Otez-moi d’un doute : les Français ont voté aux élections américaines ? Vous nous avez infligé des heures (même la nuit) de parlottes stériles pendant la campagne et le dépouillement comme si c’était le cas. Bien sûr que ces élections sont importantes et que je souhaite que le nouveau Président nous évite une guerre mondiale. Mais je suis impuissante pour agir sur la seule chose qui compte, le résultat. Je paye la redevance et je trouve scandaleux ce gaspillage de l’argent public. Ne s’est-il rien passé pendant ce temps dans le reste du monde et surtout en Europe et en France (y compris l’Outre-mer dont vous nous parlez assez peu). Merci pour votre écoute.
P.S. : merci à France Musique où je me suis réfugiée pendant ce temps.

L’antenne de USA-Info… pardon ! Je voulais dire : l’antenne de France Info va-t-elle rester en édition spéciale jusqu’à l’investiture de Joe Biden en janvier 2021 ou bien allez-vous revenir d’ici-là à un traitement équilibré de l’actualité générale ?

Profondément choquée par votre traitement global de l’info cette semaine Écœurant ce matraquage concernant les élections américaines. Indécente cette absence d’info sur l’hommage aux victimes de l’attentat de Nice La pandémie galopante, plus aucune intervention… vous indiquez même les chiffres de la contamination aux Etats-Unis avant celle de la France… Le reste du monde…. Existe-t-il encore ? On peut se le demander.

Comme beaucoup j’imagine je ne supporte plus les interminables tunnels d’info concernant les élections américaines. Insupportables par leurs durées, on a l’impression que les actualités françaises et européennes sont l’équivalent de France 3 région qui aurait son décrochage en fin de journal national pour caser en quelques minutes les informations de province. Je comprends bien que les journalistes trouvent plus sexy le comptage des voix en Pennsylvanie que dresser le portrait d’une crise économico sanitaire en cours qui marquera l’Histoire, parler de la misère, du massacre des commerçants et in fine si l’on ne fait rien nous conduira collectivement dans les abîmes. Et puis on se paye de frissons à peu de frais : brrr, Trump, ahhhhaaa Biden, mon dieu mon dieu mais comment en est-on arrivé là ?

Quelle énergie dépensée et quel temps d’antenne pour l’élection du président de la deuxième démocratie du monde, un état fédéral dont les pouvoirs sont très relatifs ! Et puis cette dénomination « Élections Américaines » est bizarre. On a à peine évoqué les résultats des élections des parlementaires, donc il faudrait employer le singulier. Et puis « Américaine » utilise une fois de plus un amalgame entre un pays et un continent. Aux États-Unis (où j’ai vécu quelques années), aucun document officiel n’utilise le terme de « American » pour désigner les États-Unis. Les votants sont des « US citizen » qui élisent le « President of the USA ». L’expression « American » est employée de manière populaire, patriotique, voire nationaliste et populiste. Le comble, c’est que ce système électoral éculé, médiocrement démocratique avec l’entorse au principe « une personne, une voix », est celui dont on parle le plus, presque plus que tous les autres réunis. La comparaison avec le temps d’antenne dédié aux autres élections à l’étranger est sidérante : quelques secondes contre des heures. Alors voici, mon conseil pour 2024 : en parler moins, disons 5 fois moins me semblerait raisonnable. Et utilisons plutôt les expressions « Élection présidentielle aux États-Unis ». Un envoyé spécial aurait suffi.

Je reviens d’expatriation aux États-Unis et retrouve France Inter avec plaisir. Je suis tout de fois plus qu’étonné du ton des journalistes du 7/9 et de la soirée de samedi. Ce n’est pas de l’information, c’est de l’enthousiasme militant. D’abord une grande partie de la population est républicaine, ce qui importe quelque peu en termes de positionnement d’un média d’information de premier plan. Les amitiés nouées durant mon expatriation sont issues des deux côtés de l’échiquier. Je peux le garantir, les Républicains ne sont pas que des Red necks (ndlr: littéralement “nuque rouge” stéréotype d’Euro américains vivant en milieu campagnard) Et même si c’était le cas, que penseriez-vous si nos partenaires présentaient les votes pour Mme Le Pen, comme un vote de personnes racistes et de l’homme blanc perdu ? Il y a dans les deux cas aussi une détresse mais surtout des éléments propres à la culture de chaque État qui permette de construire un vote. Un Américain, même démocrate francophone, ne pensera jamais comme un Français. Il faut enlever ses lunettes de Français (et c’est vrai que ce n’est pas toujours facile ! C’est du vécu !). Posez la question à Gérard Araud sur sa (courte) définition, des Américains (hors antenne !). Par ailleurs, le positionnement des journalistes US est tellement polarisé, qu’il vaut mieux être présent. Car cette polarisation alimente le complotisme là-bas et ici aussi, à tel point que des Européens encore aux US commencent aussi à être influences au regard des avis non-nuances de tous les médias. Après 4 années de Trump, il est d’ailleurs même encore étonnant que les médias réagissent avec des cris à chacune de ses saillies. Il est possible de les souligner, pour stopper des mauvaises informations ou des mensonges, mais sans plus. Deuxièmement, Biden n’est pas le messie. Son parcours comprend aussi des aspects moins nets. N’oublions pas en outre que Obama a très longtemps rechigne à adouber la candidature de Biden. Enfin, pour finir, Obama a été bloqué par le Congrès. Nous sommes dans la même situation aujourd’hui…. En conclusion, Biden montre un visage plus ouvert et plus raisonnable vis à vis de ses alliés européens. Mais il s’inscrira partiellement dans la ligne de Trump, mais en étant poli avec nous. Des axes majeurs, pour certains déjà définis sous Obama se maintiendront. “America first” ou “Make America great again” (slogan de Bill Clinton) existeront !! Enfin, je termine pour vous dire que j’écoute depuis 30 ans France inter et que c’est la première fois où je me sens obligé d’écrire…

Je m’étonne du temps d’antenne que vous avez accordé cette année à l’élection présidentielle américaine. Que le sujet soit important ne fait aucun doute. Mais les directs de vos envoyés spéciaux durant quatre jours se justifiaient-ils vraiment ?

De grâce, arrêtez avec les élections américaines !!! Nous sommes saturés. Et vos « experts » n’ont plus rien d’intelligent à dire.

Trop c’est trop. Le ras-le-bol des journées américaines. Que faire ? Eteindre les émissions envahissantes et faire autre chose ! Où sont les sujets se rapportant à d’autres cultures prestigieuses (Chine, Russie, Pays européens, et autres sociétés dites « primitives ») ?

L’élection américaine prend trop de place dans vos émissions. Surtout qu’elle n’en finit pas avec leur système compliqué. Trop de reportages sur les électeurs, trop de chroniques, trop d’analyses et de redites… Les informations étrangères, hors USA, sont presque inexistantes. Mais vraiment, je le dis gentiment, cette élection américaine nous « saoule » un peu. Il n’y a que le résultat final qui est important. Sinon le reste de vos émissions me convient tout à fait.