J’écoute les infos et en particulier l’évocation des anti-vaccins, fondée sur l’étude d’un sociologue qui constate l’hétérogénéité des gens ne souhaitant pas se faire vacciner.
Je suis choquée du raccourci effectué par vos journalistes qui ont choisi de les affubler du nom : anti-vaccins ou antivax. C’est caricatural et non professionnel. On peut émettre des réserves sur l’inoculation d’un vaccin sans être anti-vaccins. D’autant que les réserves avancées par les gens sont liées non pas à l’idée d’un complot, idée matraquée là encore par vos journalistes. Mais bien par une défiance du gouvernement qui n’a pas brillé jusqu’ici par sa cohérence. Et en particulier qui a menti au sujet des masques. Difficile ensuite de faire confiance. Ainsi si 53% des Français questionnent les risques liés à un vaccin, il serait correct que vos journalistes soient plus impartiaux et constate ce fait, tente de le comprendre plutôt que de le condamner comme si c’était une faute.

Je suis outrée par la position de France Inter en ce qui concerne les vaccins : je fais partie de ceux qui s’interrogent sur les vaccins, sans pour autant les refuser en bloc. Oui, le vaccin contre le covid sort trop vite, sans prudence. Cet avis ne fait pas de moi une complotiste. Or vous, vous ne nuancez jamais cette question, vous ne l’interrogez jamais. Vous vous contentez de dire « 60% des Français ne veulent pas se faire vacciner ». Drôle de journalisme qui fait passer une grande partie de la population pour des imbéciles paranos.

Je réagis après avoir entendu en ouverture des infos : « On l’attend tous avec impatience… le vaccin COVID… » Ceci n’est pas une information mais une interprétation totalement indéterminée comme le pronom « ON » ; certains auditeurs l’attendent peut-être avec impatience, comme d’autres attendent avec impatience le vaccin contre le SIDA, d’autres le redoutent, d’autres s’en moquent… Je transmets aux rédacteurs une phrase répétée par une institutrice en primaire : « ON est un pronom imbécile qui qualifie celui qui l’emploie », ce qui valait souvent une mauvaise note au devoir de rédaction. J’espère que mon message vous permettra de gagner en crédibilité, vos métiers sont bien difficiles, comme tant d’autres d’ailleurs.

A propos des sondages « Vaccins COVID » et de leur lecture sur Franceinfo, je dois avouer que j’ai envie de pleurer. Il nous est présenté un sondage sur le vaccin potentiel contre la covid 19, qui est en cours d’étude. Les résultats présentés montrent que plus de 60% des sondés seraient contre une vaccination obligatoire. L’angle d’analyse choisi ? Les anti-vax comme seule explication, la défiance de la population à la limite… A aucun moment les journalistes sur le plateau ne supposent qu’à force de lire sur le sujet, on commence à comprendre que le temps d’élaboration est bien plus grand que 6 mois et que peut-être, cette « défiance » de la population est d’abord le principe de précaution qui s’applique sur ce remède (qui à l’heure où je vous parle, semble compliqué à utiliser pour une vaccination de masse du fait de la logistique). Le simple fait que pour expliquer ce sondage, les journalistes de Franceinfo (que j’apprécie beaucoup d’habitude) s’engouffrent dans cette explication hasardeuse me déçoit, j’aurais mieux compris cette analyse sur C8, où ils auraient pu enchaîner sur la sortie de « Hold-Up »… Merci quand même au médecin consulté qui semble être la seule voix de la raison sur ce plateau … J’entends encore en fond sonore des élucubrations sur les antivax « au pays de Pasteur »… Je précise que je suis pro-vaccination ((sic))