Je travaille pour une société qui nous permet de travailler où l’on veut, à condition d’être joignable par téléphone et Internet. Elle paie le téléphone et la connexion Internet.
Les freins sont souvent liés à la culture managériale française avec un chef qui souhaite garder un œil sur ses salariés. Les sociétés américaines responsabilisent les salariés dans leur fonction, avec une structure hiérarchique plus « plate ». La productivité est supérieure en télétravail.

Cette histoire de télétravail m’exaspère. C’est exactement la même discussion qu’au printemps. Elle ne concerne que les salariés dits « qualifiés », ceux qui sont dans les bureaux, au chaud en hiver et dans l’air conditionné en été. Les ouvriers, eux, ne se posent pas cette question, on n’a même pas pensé à eux ! Pas de télétravail en atelier. Il y a encore cette hiérarchie entre bureau et ateliers qui existe depuis toujours et qui creuse un fossé social, qui avait été mis en lumière au printemps.

Nous sommes un couple français vivant en Allemagne. Nous travaillons, à temps plein, en télétravail, depuis début mars. Nos entreprises sont des entreprises internationales, avec plusieurs centaines d’employés, répartis dans des dizaines de bureaux au travers le monde. Toute l’entreprise est en télétravail, et tout se passe très bien ! Nos deux entreprises se sont très vite adaptées, et ont tout fait pour protéger leurs employés. Nous avions l’habitude de voyager régulièrement à l’étranger, et aujourd’hui, tout se fait en ligne, du département finances à la communication, la tech, les RH, etc, etc, etc. La France semble bien à la traine, pas du tout pour des raisons économiques ou technologiques, mais parce que les mentalités refusent de s’adapter.

Vous dites que le télétravail ne peut être imposé et doit faire l’objet d’un accord de la part de l’entreprise et du salarié. La réalité nous montre que bien souvent que la voie du salarié ne pèse pas le même poids que celle du décideur. C’est mon cas dans la fonction publique territoriale dans une collectivité de moins de 50 salariés donc pas de représentant du personnel. Ce qui est décidé par les direction et chef de pôles est difficile à remettre en cause.

S’il vous plaît arrêtez un peu de parler quotidiennement du télétravail, la France n’est pas composée essentiellement de travailleurs de bureaux !

Je suis manager d’une équipe de 6 personnes en télétravail, je laisse le choix, en fonction des besoins et envies de chacun, avec des rendez-vous très réguliers d’équipe, des missions en binôme, honnêtement du bon sens de la confiance et de l’humanité ce n’est quand même pas très compliqué !

Pour les petits salaires, le télétravail c’est aussi une augmentation conséquente, 5 jours sur 7 des factures d’électricité, de gaz, d’eau, sans parler de la consommation de cartouches etc… Dans quelles mesures cela peut-il être « estimé » pour le reporter sur le salaire ?