Le service de la médiation de Radio France a reçu de très nombreux témoignages d’auditrices et d’auditeurs à l’occasion de l’ouverture du « Grenelle des violences conjugales ».
Notre dossier les « débats de l’actu » vous permet de prendre connaissance de tous ces courriers. Toutes les programmations spéciales autour des violences faites aux femmes reportages, invités et débats sont à retrouver sur les sites des chaînes

Je suis estomaquée par ce que je viens d’entendre: Les femmes reproduisent en étant avec des hommes violents!!! Et si on regardait les choses à l’envers, ces femmes quelques part sont fragiles, esseulées et donc des proies faciles pour des prédateurs improvisés ou convaincus. Ces prédateurs se sentant impunis! Cette façon de dire qu’on reproduit m’horripile car c’est une formidable œillère, une double condamnation. Cette Madame dit que les gens ne doivent pas se confier publiquement! Personnellement je ne le conseillerais pas mais de quel droit et comment sait elle ce qui est bien pour x ou y femme violentée? Si Madame n’aime pas voir à quoi la Société dans laquelle elle vit ressemble qu’elle change de métier ou qu’elle se ferme les yeux. En gros le message qu’elle envoie aux femmes c’est taisez ce malheur que la bien-pensance ne saurait souffrir! Le bouquet, quand le journaliste dit: « …et pourtant les femmes ne deviennent pas violentes quand elles sont quittées … » « Parce qu’elles n’ont pas les mêmes moyens physiques que les hommes » !!!!! Mais on rêve! C’est une question d’éducation et de culture. La femme doit tenir son foyer, et se soumettre à l’homme. C’est aussi une question de conscience maternelle. On préfère ne pas faire de son conjoint un ennemi surtout quand il y a des enfants!!! J’en ai plein d’autres sur le sujet. C’est avec des affirmations gratuites pareilles que les femmes continuent à mourir. J’en veux aux femmes, car elle ont la solution, elle peuvent changer les choses en une génération par l’éducation, pas pour en faire un monde de bisounours, mais un ou le bien-être devient la règle et non l’exception! C’est ceux qui n’en savent rien qui en parle le plus et de façon dommageable!

Ce que vous décrivez est très précis je vous en remercie c est très rare. Il faut aussi dire que l entourage joue un rôle dans le mécanisme d’isolement. Dans mon cas mon mari était très solaire sympathique et aimé de tous nos amis en société. Je passais pour la déprimée de service. La violence se fait en privé et n est pas visible par les autres.
Après avoir eu le courage de parler à certaines amies femmes des couples que l on côtoyaient je me suis rendue compte Qu’elles ne me croyaient pas.
Aujourd’hui j ai divorcé il a gardé tous nos amis de 20 ans qui continuent à le voir alors qu ils ont été au courant de la violence. J ai été très isolée après mon départ. La violence conjugale dérange la société. Les gens préfèrent ne pas la voir pour ne pas être témoins. Merci donc de parler de ce sujet tabou

Le terme « feminicide » ne me paraît pas approprié. Je crains qu’avec le mariage homosexuel et pacs, on n’arrive dans un futur plus ou moins proche à ce qu’un conjoint assassine l’autre, quel que soit son sexe. La question paraît plus la relation dominant/dominé. Sincères salutations

J’accepte que ce message soit publié mais je ne veux pas que mon nom soit cité, je vous en remercie. Ce témoignage pour inciter les femmes à réagir au premier geste violent. C’est très important.  Mon ex-mari a été très violent lors de notre séparation (plainte pour violences conjugales, 5 jours d’ITT) Il m’avait auparavant frappée violemment deux fois durant notre vie commune, je n’avais pas porté plainte et je le regrette. Il faut arrêter la violence au premier geste et porter plainte immédiatement. Il n’est pas question de négocier ni de laisser la violence s’installer comme mode de fonctionnement. Il ne faut jamais la banaliser.

Bonjour Fabienne Sintès
Dans ce pays, au XXIe siècle et pour la plus grand honte de la République, la police couvre toujours les comportements et débordements machistes et violents mais humilie et stigmatise les femmes qui tentent de porter plainte. Mises en danger par ceux qui sont censés les défendre, leurs actions ne sont pas suivies d’effets ou bien empêchées, ce qui décourage le plus grand nombre d’entre elles d’agir et de réagir. Le dépôt de plainte étant le déclencheur d’une action de la justice, il faut punir et stigmatiser ceux qui l’empêchent, lui font obstacle et découragent les citoyen•ne•s : il faut qualifier ce délit puis juger en comparution immédiate tout fonctionnaire de police qui serait tenté de décourager cette mise en œuvre de la justice. Name and shame plus punition immédiate. Car c’est ce comportement honteux de la police qui sert de cran d’arrêt à la libération de la parole des femmes menacées.
Si vous ne l’avez pas entendue, écoutez l’interview ahurissante de Luc Frémiot et de Morgane Seliman par Léa Salamé ce matin même …

Employer les mots justes pour parler des violences faites aux femmes !
Lorsque vous évoquez les féminicides en France, pourriez-vous perdre l’habitude de dire :  » X femmes sont mortes sous les coups de leurs compagnons ou ex-compagnons ».
Toutes n’ont pas été battues à mort (moins de 6% des cas). La plus grande part d’entre elles ont été tuées par arme à feu, arme blanche, strangulation.
Toutes n’ont pas été battues à mort, mais toutes ont été tuées (sinon assassinées).
Et parfois froidement.
Elles ne sont pas mortes par inadvertance, accidentellement, sous le coup de trop d’un homme emporté par la passion.
Dites s’il vous plait avec plus d exactitude et de justesse :  » X femmes sont mortes tuées par leurs compagnons ou ex-compagnons ». Merci.

Parce qu’il n’y a que vous qui pourrez vraiment comprendre, la seule et unique thématique qu’il faut aborder pour lutter contre les violences conjugales, c’est la peur ! C’est la peur qui gère tout… C’est inutile de proclamer : « il faut que les femmes aillent porter plainte ». La peur les en empêcheront toujours. Je sais que vous pourrez faire un billet extraordinaire sur ce thème. Vous, on vous écoutera ! Et j’en profite pour vous remercier pour toutes vos chroniques aussi exceptionnelles les unes que les autres. Bien à vous,

« pour le meilleur et pour le pire » ce passage du sacrement du mariage mériterait d’être modifié.

Merci pour ces témoignages de femmes battues. C’est terrible pour elles et c’est plein d’espoir de voir que certaines peuvent s’en sortir. Ce que je trouve encore plus terrible, c’est de voir comment la violence sur les enfants est entrée dans notre culture. Il est inacceptable de voir une femme battue, c’est indéniable. Mais pourquoi notre société accepte encore la violence (fessée, claque, oreilles tirées…) sur les enfants sous couvert de l’éducation… là … je me dis qu’on a encore rien compris. L’écoute, l’échange commence dès la petite enfance ainsi que la gestion de ses émotions : c’est bien le rôle du parent de l’accompagner. L’éducation s’opère en grande partie par l’exemple. Cette violence crée un sentiment de peur, car c’est bien cela qui se joue… la peur s’installe ainsi qu’un rapport de pouvoir. Pour résumé : pourquoi stigmatiser la violence aux femmes et pas aux enfants ?

Ce que vous décrivez est très précis je vous en remercie c’est très rare
Il faut aussi dire que l’entourage joue un rôle dans le mécanisme d’isolement
Dans mon cas mon mari était très solaire sympathique et aimé de tous nos amis en société
Je passais pour la déprimée de service
La violence se fait en privé et n est pas visible par les autres
Après avoir eu le courage de parler à certaines amies femmes des couples que l on côtoyaient je me suis rendue compte Qu’elles ne me croyaient pas
Aujourd’hui j’ai divorcé il a gardé tous nos amis de 20 ans qui continuent à le voir alors qu ils ont été au courant de la violence
J ai été très isolée après mon départ
La violence conjugale dérange la société
Les gens préfèrent ne pas la voir pour ne pas être témoins
Merci donc de parler de ce sujet tabou

Le terme « féminicide » ne me paraît pas approprié. Je crains qu’avec le mariage homosexuel et pacs, on n’arrive dans un futur plus ou moins proche à ce qu’un conjoint assassine l’autre, quel que soit son sexe. La question paraît plus la relation dominant/dominé.
Sincères salutations

Que prévoyez vous pour qu’enfin les violences psychologiques (qui sont toujours présentes avant un passage à l’acte physique) soient comprises et reconnues juridiquement. La violence psychologique laisse des traces profondes mais invisibles et en apporter la preuve est quasi mission impossible.
Les menaces, chantages, pressions psychologiques, rétention de papiers administratifs, violence financière , fausses attestations… Cette violence sournoise perdure bien après les séparations et nombre d’enfants en font les frais. Ils sont souvent instrumentalisés et utilisés pour atteindre et continuer de détruire le conjoint victime. La justice permet cela.
Les acteurs sociaux ne sont absolument pas formés à ce type de violence et n’aident en rien ces enfants. La médiation est maintenant obligatoire mais c’est inadapté pour une femme qui a subi des violences et se retrouve à devoir composer avec son ancien bourreau. On entend qu’il faut communiquer mais il n’y a pas de communication quand celle si est utilisée pour soumettre l’autre. Il faut se défaire de l’idée selon laquelle un conjoint violent pourrait se racheter et devenir un bon père… Les violences d’ordre psychologiques doivent absolument faire être prises en compte.
La loi actuelle n’est pas adaptée et protège davantage l’agresseur que la victime.
merci de respecter mon anonymat et de modifier mon prénom si mon témoignage serait utilise.

Il faudrait s’inspirer de ce qui est fait au Canada : les auteurs sont contraints à se soigner en suivant des séances de thérapie
également mettre les auteurs hors du domicile
il faut que l entourage soit citoyen responsable et signale le « bruit » des violences voisines

Merci pour vos émissions je veux parler aussi de la violence psychologique exercée par les femmes : les silences, le déni, les non dits, les oreilles que l’on bouche quand votre mari vous demande de parler de s’expliquer durant 3 mois, en prenant son enfant comme bouclier…
Je parle des femmes japonaises