Chères auditrices,
Chers auditeurs,

J’aimerais commencer cet éditorial en écrivant combien je suis reconnaissante à toutes les équipes d’être parvenues à produire l’ambitieuse grille d’été dont nous avions rêvé à l’automne et que la pandémie ne nous aura pas empêché de produire. L’été est chaque année l’occasion d’un rendez-vous essentiel de France Culture avec les auditeurs et internautes et nous aurions été très désolés de ne pas être au rendez-vous. Grâce au grand talent mais aussi à la détermination et à l’ingéniosité de toutes et tous, nous sommes là, bien présents, pour huit semaines de programmes magnifiques, réjouissants, nourrissants. Un été qui n’aura rien cédé aux revers des festivals et qui fera résonner les grandes voix dramatiques d’Avignon et intellectuelles de Pétrarque. Un été qui met à l’antenne vingt textes mis en ondes après un appel à écriture lancé durant le confinement : imagine le monde de demain.

Imagine un été avec France Culture … Un été d’exception rythmé par de grands formats documentaires et des fictions – événements (Millenium – l’intégrale !). Un été d’évasions hors du temps mais aussi d’invitations à sentir et penser le monde. Un été de voyages inattendus (François Sureau remonte le cours de la Seine) et d’évasions géographiques, musicales, culturelles.

Un été qui pénètre les mystères des lieux ouverts (entrez dans la chambre jaune) et des espaces interdits (bienvenue dans la saison 2 des espions-Corsaires). Un été qui suit l’ombre de grands artistes (mais qui est Kermit Oliver ?). Un été qui fait le pari de nouvelles voix (Chloë Cambreling, Camille Diao), de nouveaux auteur-e-s et comédien-ne-s (fiction) et renouvelle ses magazines.


L’été sera politique aussi. Grandes traversées sur Karl Marx, Frantz Fanon, Margaret Thatcher : leur empreinte dans l’histoire a façonné des parts de notre présent. Géopolitique – huit penseurs américains avant l’élection américaine. Littéraire et politique. Adaptation de l’immense roman, Girl, d’Edna O’Brien avec – notamment – la voix de Barbara Hendricks.

J’ai cité quelques exemples. Je me retiens d’en ajouter d’autres tant je suis fière de la radio que nous offrirons cet été : je vous laisse en découvrir dans ces pages ici l’invraisemblable richesse. Ce que nous avons réalisé, et à quoi chacune et chacun pourront accéder à tout moment et de n’importe où – outre à la radio et en direct – grâce à notre site et aux podcasts, est le fruit d’un travail très collectif, dont la qualité traduit aussi une conception commune et très partagée à France Culture de ce que veut dire le service public de la radio, et ce que, seul, le service public peut et sait faire pour ses publics.

Sandrine Treiner, directrice de France Culture