En cette période agitée de manifestations, de terrorisme, de confrontations politiques, d’affaires de pédophilie, les journalistes sont régulièrement accusés de faire de la désinformation au profit, au choix, du gouvernement, des manifestants, de l’extrême-droite, des anti-religions, etc, etc.
Spécialiste des médias et de la politique, directeur de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques, François-Bernard Huyghe, vient justement de publier un livre intitulé « La désinformation – Les armes du faux »; il est au micro du médiateur.

Le médiateur est confronté régulièrement aux commentaires d’auditeurs qui estiment que les journalistes font de la désinformation. 
Pour les uns, ils désinforment quand ils parlent des casseurs, des policiers blessés ou des riverains mécontents ; pour les autres, ils désinforment quand ils évoquent les violences policières, les revendications ou les débats Nuit debout. Dans ce cas, ne parle-t-on pas de désinformation parce que l’information déplaît ? Il s’agit en fait de hiérarchie de l’information. Et c’est le rôle du journaliste ; en sociologie, le journaliste est un « garde-barrières ».
Il est impossible de satisfaire toutes les opinions de tous les auditeurs.

Ces derniers temps, les journalistes ont été également accusés de désinformer, en évoquant les cas de pédophilie dans l’église catholique ou l’affaire Baupin. « Vous désinformez ou orientez l’information en évoquant des faits prescrits… ». Non, c’est le rôle des journalistes de « sortir » ces informations, sinon qui le ferait? Et des situations insupportables perdureraient…

La vraie désinformation, plaie du journalisme
Elle le piège et le décrédibilise. Exemple le plus fameux : Bush et les armes de destructions massives de Saddam Hussein.

La propagande de Daesh
Une autre désinformation qui, cette fois, vise les jeunes quelque peu désorientés : vidéos d’égorgements, mais Daesh sait également s’adresser à ceux qui sont en désarroi pour les attirer vers la radicalisation; hélas, on ne sait pas lutter contre cela. La seule méthode efficace : les infiltrer via les réseaux sociaux.

Les théories du complot qui circulent sur internet
Vraie désinformation ou délire logique : mettre en doute l’actualité ou des événements confirmés, en diffusant des rumeurs ou des informations – fausses – mais qui vont dans le sens attendu par ceux qui les liront…